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VirtualBuddy - La virtualisation macOS ultra simple sur Apple Silicon

par Korben ✨ -

Si vous avez un Mac avec puce Apple Silicon et que vous voulez tester les dernières betas de macOS sans risquer de transformer votre machine principale en champ de bataille numérique, vous allez adorer VirtuabBuddy.

Développé par Guilherme Rambo (aka insidegui), ce soft gratuit exploite le framework de virtualisation native d’Apple introduit avec macOS 12 Monterey. Contrairement aux solutions lourdes comme Parallels ou VMware qui coûtent un bras et nécessitent parfois un doctorat en informatique pour être configurées correctement, VirtualBuddy mise sur la simplicité. Y’a pas 36 000 options, pas de menus interminables, juste ce qu’il faut pour créer et gérer vos machines virtuelles macOS.

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Le truc génial, c’est que tout se fait en quelques clics. Vous téléchargez l’IPSW de la version de macOS que vous voulez installer (ou vous laissez l’app le faire pour vous), vous cliquez sur “Create VM” et hop, c’est parti. L’interface est tellement épurée qu’on dirait qu’Apple l’a designée elle-même. D’ailleurs, en parlant d’interface, regardez-moi cette beauté : une sidebar à gauche façon Finder, vos VMs au centre, et les options de configuration à droite. Simple, efficace, sans chichi.

Ce qui m’a vraiment fait adoré cet outil, c’est la performance native. Exactement comme ce que propose Tart dont je vous ai déjà parlé. Grâce au framework de virtualisation d’Apple, vous avez accès à l’accélération GPU Metal, ce qui veut dire que vous pouvez faire tourner des apps graphiques sans avoir l’impression de jouer à Doom sur une Ti 83. Les développeurs vont kiffer pour tester leurs apps sur différentes versions de macOS sans avoir besoin de partitionner leur disque ou de jongler avec plusieurs machines.

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VirtualBuddy gère automatiquement les Device Support pour les versions beta. Vous savez, ce sont ces fichiers chiants qu’il faut parfois installer manuellement quand Xcode fait des siennes avec les nouvelles versions de macOS… Et bien là, l’app s’occupe de tout. Elle détecte si vous avez besoin du Device Support pour macOS 15 beta par exemple, et vous propose de le télécharger directement.

Le partage de fichiers entre votre Mac hôte et la VM est également d’une simplicité déconcertante. Vous avez un dossier partagé qui apparaît automatiquement dans le Finder de la VM, accessible depuis la sidebar. Pas besoin de configurer des trucs compliqués avec SMB ou AFP, ça marche direct. Et si vous voulez lancer la VM au démarrage de votre Mac (pratique pour ceux qui ont des serveurs de test), y’a une checkbox “Launch At Login” et c’est réglé.

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Bon, évidemment, y’a quelques limitations. Déjà, vous vous en doutez si vous avez lu mon article attentivement (lol), ça ne fonctionne que sur les Macs Apple Silicon (M1, M2, M3, M4 et leurs variantes Pro/Max/Ultra). Si vous êtes encore sur un Mac Intel, c’est mort de chez mort. Ensuite, vous ne pouvez virtualiser que macOS, pas de Windows ou de Linux. Mais franchement, pour ça vous avez déjà UTM qui fait très bien le job (ou Tart). Et puis attention, même si techniquement vous pouvez installer n’importe quelle version de macOS depuis Monterey, Apple recommande officiellement de ne virtualiser que la même version majeure ou une version plus récente que celle de votre hôte.

Pour les bidouilleurs, sachez que VirtualBuddy est open source et disponible sur GitHub. Le code est propre, bien documenté, et écrit en Swift. Niveau config, vous pouvez ajuster la RAM allouée, le nombre de cœurs CPU, la taille du disque virtuel, et même activer ou désactiver certaines fonctionnalités comme le son ou le partage réseau. C’est basique mais suffisant pour 99% des cas d’usage. Et si vous êtes du genre à aimer les raccourcis clavier, vous serez content d’apprendre que l’app en propose quelques-uns bien pratiques pour démarrer/arrêter les VMs rapidement.

L’app gère aussi très bien les snapshots (même si c’est pas aussi poussé que sur d’autres solutions). Vous pouvez sauvegarder l’état de votre VM avant de faire des tests risqués et revenir en arrière si ça part en vrille. C’est particulièrement utile quand vous testez des betas qui ont tendance à être… comment dire… créatives dans leur façon de planter.

Pour l’installer, rien de plus simple : soit vous passez par Homebrew avec un petit brew install --cask virtualbuddy, soit vous téléchargez le DMG directement depuis GitHub. L’app fait moins de 10 Mo, c’est dire si c’est léger. Une fois lancée, elle se loge discrètement dans votre barre de menus et vous pouvez accéder à vos VMs en un clic.

Alors oui, VirtualBuddy n’a pas toutes les features avancées de Parallels ou VMware. Vous ne pourrez pas faire de la 3D hardcore, ni configurer des réseaux virtuels complexes. Mais est-ce que vous en avez vraiment besoin pour tester la dernière beta de macOS ou pour avoir un environnement de dev propre ? Probablement pas.

Bref, si vous êtes développeur, testeur, ou juste curieux de nature et que vous aimez jouer avec les dernières versions de macOS sans risquer de niquer votre installation principale, foncez. Et encore merci à Lilian pour la découverte !

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